À l’issue de la cinquième rencontre du comité d’urgence réuni par l’organisation mondiale de la santé (OMS) autour de l’épidémie d’Ebola qui sévit depuis plus d’un an en Afrique de l’Ouest, le Dr Bruce Aylward, sous-directeur général, a confirmé que l’épidémie était sur le déclin. Le comité considère cependant toujours qu’il s’agit d’une « urgence de santé publique de portée mondiale ».
La semaine dernière, 30 nouveaux cas d’infections par le virus Ebola ont été recensés dans les trois pays concernés par l’épidémie, contre 82 la semaine précédente et 115 nouveaux cas il y a deux semaines. « Le Sierra Leone a connu sa 3e semaine de baisse consécutive avec seulement 9 nouveaux cas, tandis que la Guinée a vu son nombre hebdomadaire de cas être divisé par deux avec seulement 21 cas la semaine dernière », détaille le Dr Aylward.
L’OMS note cependant une explosion du nombre de signalements en Sierra Leone la semaine dernière, suite à l’opération gouvernementale imposant aux habitants de ne pas quitter leur domicile pendant trois jours. « Cette opération a rendu la population beaucoup plus encline à déclarer les cas suspects », explique le Dr Aylward. Pour autant, l’OMS n’encourage pas ce genre d’initiative : « Nous tenons à rappeler que les tentatives de fermeture de frontière, de limitation de la circulation de la population, les refus de passage à la frontière ne font que compliquer le rétablissement des régions durement touchées par Ebola et ne font que ralentir notre capacité à réagir », souligne-t-il.
Maintien des recommandations
Le recul du nombre de cas s’est accompagné d’un déplacement de l’épicentre de l’épidémie qui ne se situe plus dans les zones forestières mais dans la région frontalière entre la Guinée et la Sierra Leone, proche de la côte. Les experts de l’OMS restent inquiets car la moitié des cas repérés en Guinée et en Sierra Leone ne sont pas reliés à des cas confirmés. L’épidémie n’est toujours pas sous contrôle.
Le comité a également rappelé sa préoccupation face à des cas de transmission suite à des rapports sexuels avec des survivants d’Ebola plusieurs mois après la fin de la maladie. Les experts de l’OMS espèrent que les programmes de recherche lancés dans l’étude de ce genre de transmission vont donner des résultats exploitables pour la maîtrise des futures épidémies.
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