Trois sites britanniques de vaccination contre la variole du singe ont lancé le 22 août un projet pilote d’injection intradermique de doses plus faibles du vaccin disponible, Imvanex (Jynneos aux États-Unis). Cette annonce des autorités sanitaires britanniques intervient deux jours après la décision de l’Agence européenne des médicaments (EMA) d’autoriser cette stratégie vaccinale destinée à tirer le meilleur parti des doses actuellement disponibles en quantité limitée. Aux États-Unis, la FDA (Food and Drug Administration) s’est également prononcée en faveur de cette méthode au début du mois.
L’approche « sûre et cliniquement approuvée » est « couramment utilisée dans d'autres épidémies mondiales lorsque l'approvisionnement en vaccins est limité », plaide l’agence sanitaire britannique UKHSA (UK Health Security Agency) dans un communiqué. Comme l’EMA, l’agence britannique appuie sa décision sur les résultats d’une étude de phase 2 montrant une production d’anticorps similaire après une dose sous-cutanée (0,5 ml) ou après une dose par voie intradermique (0,1 ml).
Maximiser la portée des stocks disponibles
Les données recueillies par les centres de vaccination lors de cette expérimentation permettront d’évaluer la faisabilité opérationnelle de cette approche (dotation en personnel, débit de vaccination, volume et expérience des patients). Elles serviront ainsi à « éclairer la planification d'une éventuelle utilisation plus large » de cette méthode, explique l’UKHSA.
« L'adoption de cette technique éprouvée contribuera à maximiser la portée de notre stock restant, y compris les 100 000 doses qui doivent arriver dans le pays le mois prochain, nous permettant potentiellement d'offrir une protection à plusieurs milliers de personnes supplémentaires », ajoute la Dr Mary Ramsay, responsable de la vaccination à l'UKHSA.
Les doses réduites à 0,1 ml seront proposées en pré-exposition aux personnes éligibles âgées de 18 ans et plus. L'offre de vaccination post-exposition restera réservée aux contacts étroits qui présentent le risque le plus élevé de maladie grave. Les personnes immunodéprimées, les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes se verront ainsi offrir une dose complète de 0,5 ml par voie sous-cutanée « en attendant de nouvelles données cliniques sur le dosage fractionné pour ces groupes », indique l’agence sanitaire britannique.
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