Cette étude observationnelle menée auprès de 488 patients de moins de 60 ans atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) identifiés par 90 rhumatologues montre s’il le fallait que la PR est une maladie invalidante : 49% des patients interrogés ont eu un arrêt de travail dans les 12 derniers mois, 68% des patients en recherche d’emploi estiment avoir perdu leur dernier poste à cause de leur maladie et 75% des inactifs déclarent être sortis définitivement du marché du travail du fait de leur maladie.
La PR nécessite des aménagements du poste de travail, à la fois pour éviter l’aggravation des symptômes et prolonger le plus possible les phases de stabilisation. Or seulement 38% des patients interrogés déclarent bénéficier ou avoir bénéficié d’un aménagement de leur poste de travail et 26% estiment leurs besoins d’aménagement insatisfaits. Quelles en sont les raisons ? Manque d’information des salariés sur le rôle des médecins du travail ? Difficultés à confier maladie et handicap auprès du médecin du travail? Manque de sensibilisation des médecins du travail à la PR ?
La situation des salariés atteints de PR pourrait s’améliorer en renforçant la communication entre patients, médecins traitants, médecins du travail, rhumatologues et employeurs ; les CHSCT (comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail)et les assistantes sociales ont également un rôle à jouer dans cette évolution.
Des aides financières sont également possibles notamment celles apportées par l’Association de Gestion du Fond pour l’Insertion des personnes Handicapées (AGEFIPH) . Or 32% des patients de l’étude PRET ignorent l’existence de ce fond.
A la suite de cette enquête , l’ANDAR et l’UCB ont rédigé un livret destiné aux patients un livret destiné aux patients pour mieux les informer sur leurs droits, les aides existantes et les accompagner dans leurs démarches.
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