L’ANSM a annoncé, jeudi dernier, l’interdiction d’un « essai clinique préliminaire » non soumis à autorisation, auquel 350 patients atteints des maladies de Parkinson et d’Alzheimer ont participé. Ces derniers, pris en charge à l’Abbaye de Sainte-Croix près de Poitiers, se sont vus proposer un patch contenant de la valentonine seule (patch simple) ou une association de valentonine et de 6-méthoxy-harmalan (patch mixte).
Le fonds de dotation Sœur Josefa et la société Sodeval (société d’exploitation de la valentonine), toutes deux dirigées par le Pr Jean-Bernard Fourtillan, sont à l’origine du projet. Selon la documentation disponible sur le site du Fonds Josefa, la valentonine et la 6-MH doivent rétablir le cycle veille-sommeil, qui serait « à l’origine de toutes les maladies neurodégénératives ». Un principe scientifique remis en question par le Pr Philippe Damier (CHU de Nantes), vice-président du comité scientifique de l’association France Alzheimer : « Certains arguments expérimentaux suggèrent que les perturbations du cycle veille sommeil pourraient accélérer le processus dégénératif par excès de radicaux libres oxygénés, mais cela est encore loin d’être prouvé », écrit-il.
Les éléments révélés depuis jeudi tendent à démontrer le caractère crapuleux de l’aventure. Selon des courriers électroniques transmis à nos confrères d’Europe 1 par une des patientes de l’étude, une contribution volontaire de 1 000 euros était demandée « aux personnes les plus aisées, dans un esprit de solidarité ».
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