Deux publications étayent la notion d’une synthèse du glycogène par les neurones, afin non pas d’être stocké, mais de fournir une source d’énergie immédiate.
En 2007, pour la première fois, des chercheurs montraient que les neurones ont la capacité de stocker le glycogène. Cette mise en évidence concernait une pathologie rare, la maladie de Lafora, dans laquelle l’accumulation de glycogène s’avérait délétère pour les neurones, causant une mort cellulaire.
Les résultats de cette première étude ont toutefois fait l’objet de controverses, d’aucuns suggérant que l’accumulation de glycogène était plutôt une conséquence qu’une cause, du dysfonctionnement cellulaire.
Dans un tout récent article publié dans « Human Molecular Genetics », des chercheurs apportent cette fois la preuve que l’accumulation du glycogène est bien à l’origine de la maladie de Lafora mais qu’en petites quantités, il reste bénéfique pour les neurones.
Moyen de sauvegarde
Mais le mystère restait entier. L’accumulation de glycogène est-elle toujours délétère pour les neurones comme cela était apparu dans le premier article de « Nature Neurosciences » ? Dans une autre publication du « Journal of Cerebral Blood Flow and Metabolism » du groupe Nature, les chercheurs avancent une explication : les neurones synthétisent et dégradent de petites quantités de glycogène, rapidement disponibles, de façon continue ; le processus est un peu inverse de celui observé dans le foie, capable d’accumuler de grandes quantités de glycogène qu’il relargue petit à petit de façon à maintenir la glycémie constante. En petites quantités, le glycogène serait bénéfique pour les neurones.
Pour observer l’action du glycogène, les chercheurs ont forcé des neurones de souris mis en culture à survivre en situation de carence en oxygène. Et ils ont observé que les premières cellules qui meurent sont celles qui ont perdu la capacité de synthétiser le glycogène. Le glycogène est considéré comme un moyen de sauvegarde dans les conditions de manque d’oxygène. Des situations qui peuvent survenir au moment de l’accouchement chez le nouveau-né, ou lors d’AVC. Il reste à appréhender la fonction du glycogène dans les conditions normales.
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