La neuroinflammation, causée par une activation de la microglie et des astrocytes, joue un rôle majeur dans la lésion cérébrale de l’IMC. La fonction de cette réponse est de nettoyer la lésion et d’éliminer les débris. Parfois, malheureusement, cette réponse devient folle et les cellules activées commencent à détruire les cellules normales voisines ; cette neuroinflammation déchaînée est également fréquente dans de nombreuses maladies neurodégénératives.
Kannan et coll. ont utilisé des nanomatériaux appelés dendrimères de polyamidoamine (PAMAM), qui ont été liés à la N-acétyl-L-cystéine (NAC), un agent anti-inflammatoire et antioxydant bien connu et sûr, utilisé en clinique en antidote pour l’intoxication par acétaminophène ; la NAC est aussi évaluée en clinique pour ses effets neuroprotecteurs potentiels dans l’autisme, la maladie d’Alzheimer et d’autres troubles.
Les chercheurs ont évalué l’injection intraveineuse de cette nanothérapie dendrimère-NAC chez des lapins nouveau-nés ayant une neuroinflammation et des déficits moteurs similaires à ceux de l’IMC. Pour développer ce lapin modèle d’IMC, l’endotoxine d’E. coli avait été injectée dans l’utérus des mères lapines, afin d’induire une réaction inflammatoire chez les fœtus peu avant le terme.
Après injection intraveineuse, les dendrimères se localisent dans la microglie et les astrocytes activés du cerveau chez les lapins nouveau-nés affectés d’IMC, mais pas chez les lapins témoins non affectés.
La nanothérapie améliore la neuroinflammation, la fonction motrice (normalisation du score locomoteur avant le 5e jour) et l’hypertonie.
Ce travail suggère que si l’on peut identifier à la naissance les fœtus ayant une neuroinflammation, et donc à risque de développer ultérieurement une IMC, cette thérapie pourrait prévenir les déficits moteurs associés à l’IMC. Par exemple, les mères ayant un travail ou une rupture de membranes prématurés peuvent avoir une infection/inflammation intra-amniotique, ce qui représente un facteur de risque d’IMC pour le bébé. La neuroinflammation pourrait alors être diagnostiquée en utilisant des techniques d’imagerie (IRM, PET) ou des biomarqueurs.
Kannan et coll. « Science Translational Medicine », 18 avril 2012.
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