Suite à la publication très médiatisée dans le « Lancet Oncology » d’une étude du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’OMS classant la viande rouge comme « cancérogène probable », l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a réagi dans un communiqué sur les conséquences en terme de recommandations de santé publique.
L’Agence maintient sa position actuelle visant à « limiter la consommation de viandes à 500 g par semaine au plus, et par un régime équilibré, à varier les sources de protéines animales (œufs, viandes, poissons) et les types de viandes ». L’ANSES rappelle qu’elle avait travaillé sur le sujet en 2011 dans le cadre d’un rapport « Nutrition et cancer » et qu’un lien « convaincant » entre consommation de viande rouge ou de viande transformée avait déjà été mis en évidence à l’époque avec une probabilité augmentée de certains cancers.
Une actualisation des repères alimentaires en cours
Le travail récent du CIRC repose sur l’analyse de 800 études épidémiologiques publiées sur le sujet. Pour la viande rouge classée « probablement cancérogène », si l’association de causalité se vérifiait, le risque de cancer colorectal pourrait augmenter de 17 % pour chaque portion de 100 g de viande rouge par jour. Pour la viande transformée classée « cancérogène », une analyse montre que « chaque portion de 50 g consommée tous les jours augmente le risque de cancer colorectal de 18 % environ ». L’ANSES tient à « souligner la nécessaire prise en compte, au-delà des risques, des bénéfices nutritionnels potentiellement associés aux aliments concernés ». Elle indique procéder actuellement à un travail de « réactualisation des repères nutritionnels et alimentaires nationaux, qui appuieront les recommandations du Plan national Nutrition Santé ».
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