Pour sa douzième édition, la journée mondiale du rein met le focus sur les conséquences de l'obésité en termes de maladies rénales et sur sa prévention, notamment chez les plus jeunes. « Reins et obésité : une vie saine pour des reins sains », c'est le thème choisi par la Fondation du rein. Cette journée accompagne la 12e semaine nationale du rein, qui se déroule jusqu'au 11 mars sur tout le territoire.
Un facteur de risque majeur
L'obésité, en progression dans toutes les régions du globe, représente un facteur de risque majeur de survenue de maladies rénales chroniques. « Du fait des néphropathies secondaires au diabète de type 2 et à l'hypertension artérielle, mais aussi par le risque propre de l'obésité pour les reins », celle-ci contribue à l'augmentation de la prévalence des maladies rénales chroniques, souligne le Pr Maurice La ville, président de la Fondation du rein.
Près de 600 millions de personnes souffrent de pathologies rénales à travers le monde, dont quatre millions en France. Selon une estimation de l'InVS publiée en octobre dernier, près d'un adulte sur deux serait obèse ou en surpoids en France, avec une prévalence de l'obésité, chez les hommes comme chez les femmes, aux alentours de 15 %. Cette prévalence a « augmenté de 76,4 % entre 1997 et 2012, avec la persistance d’un fort gradient socioéconomique inverse avec le niveau d’éducation et le revenu », souligne l'InVS.
Détecter de façon précoce
Axée plus particulièrement sur la prévention des maladies rénales chez l'enfant, la journée mondiale du rein entend attirer l'attention du public sur l'importance de l'alimentation et de l'activité physique pour prévenir la survenue de l'obésité et ses complications rénales via, notamment, l'opération « Bougez-vous pour vos reins ».
La détection précoce et la prévention des complications rénales sont également au cœur de cette journée. Aux stades initiaux, la maladie rénale passe, en effet, le plus souvent inaperçue, empêchant une prise en charge précoce des malades. Pire, « À l’heure actuelle, 35 % des patients commencent une dialyse en urgence, dans des conditions proches de la réanimation, des chiffres qui ont peu baissé depuis 10 ans », alerte le Pr Laville. Pourtant, une recherche d'albumine ou un dosage de la créatinine suffisent à dépister la maladie rénale. Et dans la plupart de ses formes, elle peut être traitée et sa progression enrayée, notamment si elle est prise en charge à un stade précoce. Des campagnes de dépistage et d'information sur la maladie et le don de rein sont donc prévues au cours de cette journée.
Un colloque organisé par AVIESAN
Un colloque, reprenant le thème de l'obésité et de ses conséquences sur les reins, est également organisé par l'Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé (AVIESAN) et la Fondation du rein avec les associations de patients, les professionnels de santé et les chercheurs à l'Académie nationale de médecine, à Paris.
Enfin, cette journée mondiale se double, en France, de la semaine nationale du rein, organisée sur le même thème, par la Fédération nationale d'aide aux insuffisants rénaux (FNAIR), une association reconnue d'utilité publique représentant les 80 000 personnes dialysées et greffées du rein en France. Actions de dépistage, stands d'information et de sensibilisation, notamment à l'importance de maintenir un bon équilibre nutritionnel pour préserver ses reins, sont également mis en place sur tout le territoire.
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