Si les 15 pays membres* de l’Union européenne d’avant 2004 (UE15) s’alignaient sur la Suède qui arbore le taux de mortalité infantile le plus bas, plus de 6 000 décès pourraient évités chaque année : la France se situe à peu près au milieu du palmarès avec 962 décès infantiles évitables/an contre 9 en Finlande, 121 au Danemark et 1 951 aux Royaume-Uni. Cet objectif peut être atteint. Telle est la conclusion du chapitre consacré aux soins pédiatriques en Europe de l’Ouest, publié dans la dernière édition du Lancet sur la Santé en Europe.
Accidents et intoxications.
La santé des enfants s’est cependant considérablement améliorée au cours des 10 dernières années notamment en raison d’une diminution des décès d’origine infectieuse et respiratoire alors que les maladies non transmissibles ont augmenté. En 2009-2010, la principale cause de décès chez les 1-14 ans dans l’EU15 reste les accidents et les intoxications, suivis par les cancers et « autres » causes qui regroupent les anomalies congénitales et d’origine neurologique.
La morbidité pédiatrique est dominée par des maladies non transmissibles qui comptent pour 79 % d’années de vie perdues liées au handicap : les trois principales sont les atteintes neuropsychiatriques (24 %) (essentiellement la dépression), les anomalies congénitales (18 %) et les troubles musculosquelettiques (12 %). La pneumonie est la pathologie infectieuse bactérienne la plus fréquente et la plus sévère : le taux de décès varie de 0 à 1,76 pour 100 000 d’un pays à l’autre et la majorité d’entre eux pourrait être évitée.
La pneumonie est la pathologie infectieuse bactérienne la plus sévère et la plus grande cause d’admission aux urgences et de décès dans l’enfance : le taux de décès varie de 0 à 1,76 pour 100 000 ; de la même façon, la mortalité liée à l’asthme varie beaucoup d’un pays à l’autre ;
L’un des plus importants challenges pour les professionnels de santé est de pouvoir séparer les vraies urgences des problèmes mineurs. Entre 17 % et 57 % des enfants qui attendent aux urgences ont des problèmes mineurs qui auraient pu être gérés ailleurs et, à l’inverse, des enfants présentant des pathologies aiguës doivent être vus rapidement par un spécialiste. Les auteurs évoquent largement la formation inégale des jeunes médecins qui n’ont tous pas les mêmes durées d’enseignement pédiatrique à travers l’Europe.
Health In Europe 4. The Lancet.Vol 381, April6,2013
*Suède, Luxembourg, Finlande, Espagne, Grèce, Allemagne, Italie, France, Autriche, Irlande, Pays-Bas, Portugal, Danemark, Royaume-Uni, Belgique
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