Pour le Pr Bernard Combe, rhumatologue (CHU de Montpellier, chef du pôle « Os et articulations »), président d’honneur de la Société Française de Rhumatologie, « Enbrel (étanercept), un anti-TNF, présente un profil bénéfice-risque favorable bien démontré qui ne s’est pas démenti avec le temps dans la stratégie thérapeutique de la polyarthrite rhumatoïde (PR) et des spondyloarthrites axiales ou périphériques (SpA) ».
Avec un bon profil de tolérance et un bon maintien thérapeutique dans le temps, il se différencie des autres anti-TNF disponibles. La raison avancée est que l’étanercept n’est pas un anticorps monoclonal, contrairement à la plupart des anti-TNF. C’est une protéine de fusion du récepteur p75 du TNF et du domaine Fc de l’IgG1humaine. Conséquence, « le risque d’immunisation apparaît relativement faible chez les patients traités par Enbrel, les anticorps anti-biomédicaments détectés étant non neutralisants ».
De manipulation facile du fait de sa demi-vie relativement courte, il est souvent l’anti-TNF prescrit en première intention de biothérapie. L’éventail des indications d’Enbrel est large, qu’il soit prescrit seul ou en association avec le méthotrexate par exemple, en première intention, ou en seconde intention en cas d’échec thérapeutique, de réponse insuffisante à d’autres traitements. Pour la PR, le rhumatisme psoriasique, la spondylarthrite ankylosante, l’arthrite juvénile idiopathique, le psoriasis en plaques de l’adulte, Enbrel apporte un service médical rendu (SMR) important démontré à travers de nombreuses études (COMET, PRIZE, OBSERVE-5…) Il représente notamment pour la PR le traitement de référence autorisant « une réduction de l’handicap, une évolution moins grave de la maladie qu’auparavant ».
La nouvelle indication de Enbrel (étanercept) dans la spondyloarthrite axiale non radiographique, va permettre, dans le cadre d’une AMM en phase avec les dernières recommandations de la Société française de rhumatologie, « de traiter efficacement, correctement des patients présentant une pathologie dont l’évolution est similaire aux spondylarthrites axiales radiographiques ».
*d’après une conférence de presse organisée par les laboratoires Pfizer
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