Un cas de poliovirus circulant de type 2 dérivé du vaccin (PVDV2) a été confirmé au Mali. Les résultats préliminaires, révèlent qu’il s’agit d’un enfant de 19 mois, de nationalité guinéenne dont la paralysie est survenue le 20 juillet 2015 en Guinée environ 7 jours avant son arrivée à Bamako pour y être soigné.
Le dernier cas de polio virus sauvage au Mali remonte au 11 juin 2011 à Goundam, région de Tombouctou.
Le virus détecté est génétiquement lié à une souche de PVDV2 confirmée dans le district de Siguiri, en Guinée en août 2014, et qui depuis plus de 2 ans circule à travers les frontières internationales sans détection. Le risque de propagation de ce virus est jugé élevé. Il a la capacité de provoquer des cas de paralysie chez l’homme et même de tuer.
L'émergence et la diffusion de PVDV2 révèlent le faible niveau d’immunité de la population contre ce virus. La cause principale réside dans les faibles taux de couverture vaccinale en Guinée.
Les ministères de la santé des deux pays concernés - Mali et la Guinée -, l'OMS et les autres partenaires mènent actuellement des investigations pour déterminer les circonstances dans lesquelles ce virus est apparu et a circulé. En même temps, les opérations d’urgence pour une réponse forte et appropriée sont en train d’être organisées dans les deux pays pour arrêter la circulation du virus et mettre rapidement fin à l’épidémie.
Ces opérations doivent comprendre au moins trois campagnes de vaccination de haute qualité pour arrêter toute propagation possible à d'autres communautés. Tous les enfants de moins de cinq ans doivent vaccinés contre la polio au cours de ces trois campagnes. Au Mali, la première campagne commencera dès cette semaine et dans les 14 jours en Guinée suivant les directives en vigueur.
En outre, les systèmes de vaccination de routine devraient être rapidement renforcés dans ces deux pays afin de maintenir le niveau d’immunité des populations et d’éviter ainsi la survenue d’épidémies de poliomyélite dues à des virus de types sauvage ou dérivé.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation