« Une conférence qui changera la donne dans l'histoire du VIH ». Pour Chris Beyrer, le président de la Société internationale du sida (IAS) la chose est entendue : la 8e Conférence de l'IAS sur la pathogenèse, le traitement et la prévention du VIH qui a ouvert ses portes hier à Vancouver, devrait marquer un nouveau tournant en matière de lutte contre le Sida.
En 1996, la ville de Vancouver avait déjà été le témoin d’une révolution dans le domaine du VIH avec la présentation des premiers résultats de la trithérapie. A peine 20 ans plus tard les experts laissent entrevoir ni plus ni moins la fin de l’épidémie. « Les avancées de la recherche continuent à nous rapprocher du jour où le VIH et le SIDA ne seront plus une crise à travers le monde » a ainsi déclaré Julio Montamer, le co-président de la conférence IAS 2015. « Vancouver va une nouvelle fois écrire l’histoire » a-t-il ajouté.
Stopper a transmission du virus
En substance, cette grand messe du VIH qui réunit près de 6000 participants devrait entre autre mettre l’accent sur la réduction de la transmission du VIH. Alors qu’il y a quelques jours les Nations unies annonçaient déjà une baisse de 35% des infections par le virus du VIH au cours de ces 15 dernières années, les experts annoncent la présentation de nouvelles données suggérant qu’il est possible d’abaisser de 95% le taux de contamination.
A ce titre, plusieurs travaux devraient venir confirmer l’intérêt et la faisabilité de la PrEP (chimioprophylaxie pré exposition) dans certaines populations à risque. « Nous dévoilerons aussi de nouvelles données qui apportent des arguments solides en faveur du traitement précoce » promet Chris Beyrer.
Fin mai, un vaste essai clinique mené à l'échelon international avait déjà permis de confirmer le bénéfice individuel obtenu grâce au traitement précoce avec une nette diminution de la morbimortalité; venant ainsi conforter les stratégies thérapeutiques promues en Europe et en Amérique du Nord où depuis 2013 le traitement est recommandé quelque soit le stade de CD4. Les travaux présentés à Vancouver devraient mettre l’accent cette fois-ci sur le bénéfice collectif d’une telle approche en montrant qu'un traitement administré dès le diagnostic permet de prévenir la transmission du virus. "Nous avons dorénavant l'opportunité d'éradiquer la pandémie", a conclu le Dr Montaner. Encore faut-il, selon lui, que les responsables politiques de tous les continents agissent en ce sens...
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