Avec 19 abstracts retenus, le laboratoire Janssen n’était pas en reste lors du dernier congrès américain de cancérologie (ASCO, Chicago juin 2017).
Parmi les communications les plus marquantes : la présentation en session présidentielle, devant une salle comble, de l’étude Latitude. Mené chez 1 200 patients hormono-naïfs nouvellement diagnostiqués d’un cancer métastatique de la prostate à haut risque, cet essai de phase III montre que, dans cette population, l’adjonction d’abiratérone (une hormonothérapie de seconde génération) à l’hormonothérapie standard par analogues ou antagonistes de la LH-RH, permet d’améliorer très significativement la survie globale et la survie sans progression des patients (diminution de 38 % du risque de décès et de 53 % du risque de rechute après 2 ans et demi de suivi). Côté tolérance, les auteurs rapportent des hypokaliémies (20% vs 10%), des hypertensions (10% vs 1,3%) et une élévation des enzymes hépatiques (5,5 % vs 1,3 %). Pour le Pr Karim Fizazi (IGR ), coordinateur de l’étude, « ces résultats majeurs devraient changer la prise en charge des patients diagnostiqués d’emblée d’un cancer métastatique de la prostate ». Alors qu’actuellement le traitement de ces malades repose sur l’association castration chimique/docétaxel, la double hormonothérapie pourrait s’imposer en première ligne.
De nouvelles molécules attendues
Autre présentation notable, celle des données de suivi actualisées des études Castor et Pollux qui confirment l’intérêt du daratumumab, en association avec le traitement standard dans le myélome multiple déjà traité. Le daratumumab est un anticorps monoclonal humain qui cible le CD38, un anticorps fortement exprimé à la surface des cellules du myélome multiple. Actuellement en développement simultané dans toutes les lignes de traitement du myélome, il suscite de réels espoirs dans cette pathologie. Toujours en hématologie, étaient aussi présentées à Chicago les données de suivi à 4 ans de l’étude Resonate. Celles-ci confirment les bénéfices de l’ibrutinib dans les LLC en rechute ou réfractaires.
Autant de résultats qui illustrent la forte implication du laboratoire Jansen en onco-hématologie. D’ici à 2020, le laboratoire espère mettre à disposition, outre le daratumumab, quatre autres nouvelles molécules dans ce domaine.
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