Dans le contexte exceptionnel de pandémie du Covid-19, la circulation des virus hivernaux est particulièrement scrutée, surtout que certains peuvent avoir des conséquences sur l'organisation et la charge des soins : consultations en médecine de ville, accueils aux urgences, jusqu'aux hospitalisations.
Or, cet hiver, rien ne se passe comme les années précedentes. D'après les données issues des différents réseaux de surveillance (Sentinelles, SOS-Médecins, OSCOUR®, etc.), le bulletin épidémiologique du jour publié par Santé publique France indique que le virus de la grippe ne circule pas : « Depuis la semaine 40, parmi les 669 prélèvements naso-pharyngés analysés, 2 virus grippaux de type B/ Victoria ont été détectés », par le réseau Sentinelles des infections respiratoires aiguës observées en médecine générale.
Début des bronchiolites avec un temps de retard
En revanche, depuis deux semaines, commence à se multiplier le virus respiratoire syncytial (VRS). Avec, pour l'heure, des cas de bronchiolites surtout en Ile-de-France qui a atteint la phase épidémique, et la Bretagne en phase pré-épidémique. « Parmi les 1 161 enfants de moins de 2 ans vus aux urgences pour bronchiolite en semaine 05/2021, 429 (37%) ont été hospitalisés et 1 028 (89 %) étaient âgés de moins de 1 an. Parmi les 429 enfants hospitalisés, 388 (90 %) étaient âgés de moins de 1 an », précise Santé publique France.
Il est encore tôt pour savoir comment vont évoluer ces cas de bronchiolite sur l'ensemble du territoire qui cet hiver commencent à se multiplier beaucoup plus tard dans la saison. D'après Santé publique France, durant les deux hivers précédents, les pics épidémiques des cas de bronchiolite avaient été atteints en semaine 52.
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