Une épidémie de fièvre Lassa menace le Nigeria depuis le début de l'année. Cette fièvre hémorragique, transmise essentiellement par les rongeurs, a fait 76 victimes dans tout le pays, qui avait déjà enregistré 112 décès en 2012.
Le ministre nigérian de la Santé, Isaac Adewole, a affirmé plus tôt cette semaine que 212 cas suspects avaient été rapportés à travers le pays. Selon le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), il y a de 100 000 à 300 000 cas de fièvre Lassa par an en Afrique de l'Ouest dont 5 000 décès.
Des patients peu informés et le personnel médical pas toujours préparé
Durant l'épidémie de fièvre Ebola, l'OMS avait salué "le succès spectaculaire" du Nigeria, qui avait réussi à contenir l'épidémie grâce, notamment, à la réaction très rapide des autorités. Mais la récente épidémie de fièvre Lassa semble mettre en lumière les failles du système de santé nigérian, notamment des patients peu informés, un manque d'équipement dans certains endroits et un personnel médical pas toujours formé à reconnaître le virus.
Le premier cas, apparu en août dernier dans l'Etat de Niger, n'a été rapporté qu'à la fin de l'année dernière. Une campagne d'information a depuis été lancée, ainsi qu'un système de surveillance des personnes ayant été en contact direct avec les malades.
Dans les foyers nigérians, les efforts individuels se multiplient pour chasser les rats hors des maisons, mais la gestion des déchets reste un problème majeur. A Kano, plus grande ville du nord du pays et capitale d'un des 17 états touchés par la maladie, les ventes de mort-aux-rats ont été multipliées par quatre depuis l'annonce de la propagation de la fièvre Lassa. En 2007, Kano produisait 2 000 tonnes de poubelles par jour, tandis que les éboueurs ne pouvaient en ramasser que 800 tonnes, selon l'agence locale de gestion des déchets.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation