Première en France : une étude toulousaine parue dans les Archives of Cardiovascular Diseases montre que l’élévation du mauvais cholestérol est associée à une diminution de l’espérance de vie.
Les chercheurs du Centre de Détection et de Prévention de l’Athérosclérose (CDPA) de Toulouse ont sélectionné 4930 sujets sains exposés à des facteurs de risque cardiovasculaire. Au terme d’un suivi moyen de 8,6 ans - de 1995 à 2011-, 123 décès ont été enregistrés, soit une mortalité cumulée de 2,5%. Les résultats de l’analyse multivariée montrent que les facteurs de risque cardiovasculaire tels que l’âge, le sexe, le tabagisme, la pression artérielle ou le diabète sont associés de manière péjorative à la mortalité.
Par rapport aux sujets sains qui présentaient au début de l’étude un LDL-cholestérol inférieur à 1,60 g/l, les patients présentant un LDL-cholestérol entre 1,60 et 2,50 g/l ont deux fois plus de risque de mourir à l’issue du suivi. Chez les patients dont le LDL-cholestérol est entre 2,50 et 3,30 g/l, le risque de mourir est 3 fois plus important que chez les sujets dont le LDL-cholestérol est normal. Enfin, chez les sujets dont le LDL-cholestérol dépasse 3,30 g/l, ces patients ont 8 fois plus de risque de mourir au cours du suivi.
Dans un communiqué de la Société Française de Cardiologie, son secrétaire général - le Pr Jean Ferrières (CHU de Toulouse) - explique « au total, cette étude montre, pour la première fois en France, une association entre le niveau du LDL-cholestérol et le risque de décès après ajustement pour les facteurs de risque principaux », explique le Pr Jean Ferrières, secrétaire général de la Société Française de Cardiologie (SFC). « C’est pourquoi il serait approprié de dépister et de traiter le plus largement possible en population générale, les sujets qui sont exposés à des valeurs élevées de mauvais cholestérol ».
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