Les astronautes d'Apollo décèdent davantage de maladies cardiovasculaires que leurs homologues restés plus près de la Terre, sans doute en raison d'une exposition plus forte aux radiations venues de l'espace, selon une étude publiée dans la dernière livraison de Scientific Reports.
Les astronautes de ce programme de la NASA qui a permis à l'Homme de faire ses premiers pas sur la Lune sont les seuls humains à avoir voyagé au-delà de la magnétosphère qui protège la Terre d'une partie de ces radiations.
"Nous connaissons très peu les effets des radiations de l'espace sur la santé humaine, particulièrement sur le système cardiovasculaire", souligne Michael Delp, principal auteur de l'étude. "Elle nous donne un premier aperçu de l'impact négatif que ces radiations peuvent avoir sur les hommes", ajoute ce chercheur de l'Université d'Etat de Floride.
Sur les 24 hommes du programme Apollo qui ont volé dans l'espace lointain, huit sont désormais morts. L'étude prend en compte seulement sept de ces décès, Edgar Mitchell étant décédé en février 2016 alors que les données étaient déjà rassemblées. "Quarante-trois pour cent des décès des astronautes d'Apollo sont dus à un problème cardiovasculaire", relève l'étude. "C'est près de cinq fois plus" que pour les astronautes décédés qui n'ont jamais volé (9%). Et "quatre fois plus" que pour ceux qui sont restés dans l'orbite basse de la Terre (11%), note l'étude.
Le programme Apollo de la NASA s'est déroulé entre 1961 et 1972. Neuf des onze vols habités d'Apollo sont allés au-delà de l'orbite terrestre basse.
Alors que les Etats-Unis envisagent d'envoyer un vol habité sur Mars à l'horizon 2030, et que la Lune attire à nouveau les puissances spatiales, ces travaux confirment que l'excitante conquête spatiale présente un risque pour la santé.
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