Les complémentaires santé se sont engagées ce jeudi à modifier d'ici 2020 leurs tableaux de garanties, avec des « exemples concrets de remboursement en euros » et non plus en pourcentage, pour « une meilleure information des assurés ».
Pour une couronne sur molaire, combien me rembourse la Sécu ? Ma complémentaire ? Et quel sera mon reste à charge ? À partir de l'an prochain, chaque assuré y verra plus clair sur ses garanties de frais de santé.
Les fédérations des assureurs (FFA), des mutuelles (FNMF), des institutions de prévoyance (CTIP) et l'Union des organismes d'assurance-maladie complémentaire (UNOCAM) ont signé « un accord de place national » portant sur « la lisibilité des garanties de complémentaire santé », indiquent-elles dans un communiqué commun.
Un texte paraphé devant la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui a salué une « vraie avancée pour les citoyens » en matière de « transparence ». Et rappelé qu'il s'agissait d'un « engagement » pris en juin 2018 dans le cadre de la réforme « 100 % santé », qui prévoit le remboursement intégral de certaines lunettes, prothèses dentaires et audioprothèses d'ici 2021.
15 exemples de garanties
« Quand on prend des engagements c'est pour les tenir, et on les tient », a déclaré devant la presse le président de la FNMF, Thierry Beaudet, soulignant que les Français « sauront plutôt choisir les contrats qu'ils comprendront, qui seront lisibles, clairs ».
En pratique, les complémentaires se sont accordées sur 15 « exemples communs » de garanties : consultations médicales avec et sans dépassement d'honoraires, paire de lunettes (monture et verres) ou encore appareil d'aide auditive, selon un document dont l'AFP a obtenu copie.
Pour chaque acte ou produit, le tarif réglementé ou le prix moyen national servira de référence et les montants à la charge de l'assurance-maladie, de la complémentaire et de l'assuré seront « présentés en euros ».
Cette nouvelle mouture est censée s'appliquer « à compter de 2020 », précisent les quatre fédérations du secteur, ajoutant que leurs membres sont « invités à [la] diffuser dès 2019 » auprès des assurés.
« L'objectif est double », a précisé le président de l'UNOCAM, Maurice Ronat. Il s'agira d'une part de comparer les différentes offres « lorsque l'on veut souscrire un contrat », et d'autre part de vérifier les sommes restant à sa charge, grâce à des « simulateurs » en ligne qui seront « réalisés directement par chaque organisme complémentaire ».
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