L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient de mettre en place un nouveau comité scientifique temporaire (CST) composé de représentants d’associations de patients et de professionnels de santé pour s'intéresser aux éventuels liens entre la prise de progestatifs et la survenue de méningiome.
Il y a environ 5 ans, un risque de survenue de méningiome associé à l’utilisation d’acétate de nomegestrol, d’acétate de chlormadinone et d’acétate de cyprotérone utilisés le plus souvent à doses élevées et sur des temps longs (comme l'Androcur - acétate de cyprotérone ≥ 25 mg/jour) avait été clairement établi par des études épidémiologiques. Cela avait conduit l'agence à prendre des mesures pour fortement limiter leur prescription.
Aujourd'hui, l'ANSM va plus loin en élargissant ses investigations de pharmacovigilance aux autres progestatifs.
Sur les progestatifs commercialisés en 2023
Dans son communiqué datant du 20 janvier, l'agence du médicament précise que « le risque de méningiome ne peut pas être exclu avec les autres progestatifs », autrement dit : la progestérone 100 et 200 mg, la dydrogestérone 10 mg, le médrogestone 5 mg, le dienogest 2 mg.
Au final, ce comité d'experts émettra « un avis sur les conditions d’utilisation des progestatifs autres que ceux à base d’acétate de cyprotérone, nomégestrol et chlormadinone, au regard du risque de méningiome, afin que les personnes pour lesquelles ces traitements sont justifiés puissent continuer à en bénéficier dans des conditions sécurisées », souligne l'ANSM.
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