Entre août et septembre 2024, huit cas graves de pharmacovigilance liés à des injections illégales de toxine botulinique ont été signalés, alerte l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). « Les patientes ont présenté des symptômes sévères de botulisme : difficulté à parler ou à avaler (fausses routes), difficulté à marcher, vision floue ou double, difficultés respiratoires (nécessitant une trachéotomie pour certaines patientes). Plusieurs patientes ont dû être hospitalisées en réanimation », précise l’agence dans un communiqué.
Ces cas graves sont survenus après des injections par des personnes non qualifiées. L’ANSM appelle ainsi « chacun à la plus grande vigilance face à des pratiques dangereuses qui peuvent faire l’objet d’une promotion via les réseaux sociaux et constituent un exercice illégal de la médecine ». Et de rappeler que l’injection de toxine botulinique est réservée à des professionnels de santé habilités : médecins spécialistes en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, en dermatologie, en chirurgie de la face et du cou, en chirurgie maxillo-faciale et en ophtalmologie. Son achat est lui aussi réglementé.
Le gendarme du médicament indique « avoir saisi, en septembre 2024, le procureur de la République au sujet de ces pratiques, en application de l’article 40 du code de procédure pénale ». Tout professionnel de santé ou particulier est appelé à déclarer un événement indésirable suspecté d’être en lien avec une injection de toxine botulinique.
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