« Beaucoup d’espoir dans les progrès et la dynamique initiée pour les personnes victimes d’un AVC, en amont et en aval », tel est le sentiment partagé par l’ensemble des acteurs du parcours de soins qui ont participé au colloque Les Rencontres de la santé*, organisé par Décision Santé sur les « nouveaux regards sur les parcours de santé des patients cardio et neuro-vasculaires. » 150 000 personnes sont touchées chaque année, une toutes les quatre minutes en France et un bon nombre d’entre elles en gardera de graves séquelles. Mais les progrès sont réels, surtout dans la prise en charge dans la phase aiguë de l’AVC, avec la création d’unités adaptées, les unités neuro-vasculaires très efficaces quand les patients sont amenés dans les heures qui suivent.
« Il nous faut des moyens »
« Je partage l’enthousiasme de tous, souligne le professeur Jean Pelletier, chef du service neurologie de la Timone (AP-HM) sur le fait qu’aujourd’hui, un patient qui présente un AVC cérébral, lorsqu’il est pris dans des conditions optimales, a moins de chances de mourir, moins de chances d’avoir un handicap, avec les gros progrès faits sur la trombolyse et la trombectomie. Mais le mieux serait de ne pas avoir d’AVC, et pour cela il faut axer les efforts sur la prévention primaire. »
Les spécialistes s’accordent pour dire qu’il faut en priorité dépister les facteurs de risque et la fibrillation atriale, de façon plus systématique qu’aujourd’hui. Car les traitements médicamenteux sont efficaces. « Mais il ne faut pas oublier non plus l’après-AVC, poursuit le Pr Pelletier. Lorsqu’il est intervenu, il y a de nombreux progrès à faire pour articuler la prévention, la prise en charge en aigu et le post-AVC. Cette articulation passe obligatoirement par la nécessité d’avoir des moyens, parce que l’AVC est une maladie extrêmement lourde. »
C’est aussi ce que réclame l’association France AVC, fédération de divers réseaux de patients répartis sur tout le territoire, qui déplore que le plan 2010-2014 n’ait pas été reconduit, parce qu’« il faut encore avancer, », selon son ancien président Jean-Marie Perez. Ces Rencontres de la santé auront lieu prochainement à Rennes et Bordeaux.
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