Le communiqué du 2 septembre de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) relatif au suivi des effets indésirables des médicaments anti-Covid informe qu'à ce jour, aucun signal n’a été confirmé avec les anticorps monoclonaux (Evusheld, Xevudy et Ronapreve). À noter que cet avis rapporte les données recensées par la base nationale de pharmacovigilance à la date du 7 juillet dernier.
Mise en garde pour les patients à haut risque
L'ANSM signale cependant au sujet d'Evusheld, que « deux nouveaux cas graves d’événements thromboemboliques et/ou cardiovasculaires ont été déclarés sur la dernière période. Les données de pharmacovigilance restent compatibles avec celles observées lors des essais cliniques et ne remettent pas en cause l’appréciation du risque cardiovasculaire et thromboembolique faite lors de l’autorisation de l’accès précoce d’Evusheld ».
D'ailleurs l'agence du médicament rappelle qu'avant d’envisager l’administration d’« Evusheld chez des patients à haut risque d’évènement cardiovasculaire, ils devront être avertis des premiers symptômes évocateurs d’un évènement cardiovasculaire (notamment douleur thoracique, essoufflement, malaise, etc.) et de la nécessité de consulter immédiatement un médecin en cas d’apparition de ces symptômes ».
Les poussées tensionnelles à investiguer
Concernant le Paxlovid, l'ANSM signale que depuis le suivi de ce médicament 5 cas d’hypertension artérielle ont été déclarés, dont 2 dernièrement. L’élévation de la pression artérielle a été transitoire, souligne l'agence qui précise que « le comité considère qu’il s’agit d’un signal potentiel à investiguer ».
La plupart des effets indésirables déclarés du Paxlovid sont en fait déjà connus (comme l'altération du goût ou les troubles gastro-intestinaux). Par ailleurs, des cas d'interactions médicamenteuses qui ont été signalés, ont déjà été décrits dans le Résumé des caractéristiques du produit (RCP), indique l'ANSM.
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