Le slogan « Les antibiotiques, c'est pas automatique » revient en force au niveau mondial. Le 21 septembre dernier, un appel a été lancé par les dirigeants de l'ONU (Organisation des Nations unies) pour endiguer la menace mortelle des superbactéries résistantes aux antibiotiques.Selon Margareth Chan, la DG de l'OMS, « la situation est mauvaise et est en train d'empirer. Les superbactéries hantent déjà les hôpitaux et les unités de soins intensifs du monde entier ». Et de souligner le nombre croissant d'infections contractées à l'hôpital. En cause, la surutilisation et l'utilisation inadaptée des antibiotiques chez les humains, les animaux et les cultures. Pis, la propagation de résidus ne fait qu'aggraver la situation. Un facteur aggravant réside dans la viande des animaux d'élevage qui transmet les infections résistantes aux superbactéries aux personnes qui mangent ce type de viande.
Résultats, à cause de ces dernières, 230 000 nouveau-nés meurent chaque année par an dans le monde, selon l'ONU. D'ici à 2050, les chiffres devraient atteindre des pics vertigineux de 10 millions de victimes par an, soit autant que le cancer. Ainsi, Ban Ki-moon a cité plusieurs exemples comme une épidémie de typhoïde résistante aux antibiotiques en Afrique, la résistance croissante aux traitements contre le Sida ou bien la progression d'une forme de tuberculose que les antibiotiques ne parviennent pas à soigner.
Remèdes
Même s'ils n'ont pas chiffré leur demande de mobilisation de fonds privés et publics, lLes dirigeants à l'ONU proposent des solutions : renforcer l'encadrement des antibiotiques, mieux diffuser l'information sur le sujet, encourager les traitements alternatifs et développer la recherche de nouvelles classes d'antibiotiques. Sur ce dernier point, madame Chan a regretté la non-implication des laboratoires pharmaceutiques pour lesquels le retour sur investissement s'avère insuffisant. En effet, seules deux nouvelles classes thérapeutiques sont apparues en cinquante ans. Mme Chan veut inciter ces acteurs reprendre des travaux de recherche. Elle a donné à titre d'exemple la période prolifique de la découverte des antibiotiques des années 1940 à 1960.
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