A l'occasion de la journée mondiale de la maladie de Parkinson, du 11 avril, le Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire (BEH) publie une édition spéciale dédiée à cette affection. Un article fait le point sur l'« incidence de la maladie de Parkinson chez les agriculteurs et en population générale en fonction des caractéristiques agricoles des cantons français ». La première partie de cet article fait un focus sur l'incidence de cette maladie chez les agriculteurs. Il est en effet connu que ce métier expose à cette pathologie, puisque depuis 2012, elle peut être considérée comme maladie professionnelle pour les agriculteurs. La principale raison est liée à l'exposition professionnelle aux pesticides. Les auteurs du BEH rappellent que la France est l'un des pays qui utilisent le plus de pesticides au monde, et environ 90% sont dédiés à l'usage agricole.
Dans l'étude du BEH, les cas incidents entre 2010 et 2012 ont été répertoriés à partir des données du Sniiram (de l'Assurance maladie). Une comparaison a été effectuée entre les affiliés à la Mutualité sociale agricole (MSA) et les affiliés aux autres régimes.
Le BEH indique qu'en 2011-2012, 45 409 cas incidents de maladie de Parkinson ont été identifiés, dont environ 5 000 étaient affiliés à la MSA (11%). Parmi ces derniers, 74% étaient des exploitants agricoles. « Ces résultats sont cohérents avec ceux d'une méta-analyse en faveur d'une association entre le métier d'agriculteur et la maladie de Parkinson (Neurology, 2013) », indique l'article.
En population générale, incidence plus élevée dans les régions viticoles
Des analyses ont été effectuées pour connaître les relations entre les activités agricoles et l'incidence de la MP en population générale dans les cantons de France métropolitaine. Ainsi, l'incidence de la MP augmente avec la proportion de terres agricoles allouées à l'agriculture, notamment avec les vignes. Dans les cantons où la proportion de terres dédiées à la viticulture est la plus importante, l'incidence de la MP est plus élevée de 10% par rapport aux cantons sans viticulture. En effet, de manière générale, la viticulture est l'une des activités agricoles la plus utilisatrice de pesticides.
A contrario : « L'incidence de la MP était la plus faible dans les cantons où les proportions de terres agricoles dédiées aux légumes et aux protéagineux et où les densités en ovins étaient les plus élevées ».
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