Suite à l’annonce du retrait du marché du Cytotec®, décidé par le laboratoire Pfizer, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a réuni le 20 novembre dernier tous les représentants concernés : professionnels de santé, ordes professionnels, associations de patients et instances sanitaires.
Le Cytotec® (misoprostol) est une prostaglandine commercialisée en France depuis 1987, et indiqué dans le traitement de l’ulcère gastrique ou duodénal et des lésions gastroduodénales engendrées par les anti-inflammatoires non stéroïdiens. Depuis l’arrivée des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), ce médicament n’est pratiquement plus prescrit pour cette indication gastro-entérologique. En revanche, cette molécule a été progressivement et largement utilisée hors AMM surtout en gynéco-obstétrique pour les interruptions de grossesse médicamenteuses, et pour déclencher un accouchement à partir de la 37ème semaine d’aménorrhée.
Mise en place d’un groupe de travail
L’utilisation hors AMM du misoprostol effectuée jusqu’à présent n’est pas la meilleure des solutions, avec en particulier un rapport bénéfice/risque incertain sous sa forme actuelle, souligne l’Agence.
L’ANSM annonce la mise en place d’un groupe de travail pluridisciplinaire « avec l’ensemble des acteurs pour accompagner cet arrêt de commercialisation et définir les mesures complémentaires nécessaires dans le champ de l’interruption de grossesse et du déclenchement de l'accouchement pour garantir l’accès à une offre thérapeutique adaptée et sûre pour les femmes. »
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