La dissection spontanée de l'artère coronaire (Scad), une cause d'infarctus dont les victimes sont des femmes dans la quarantaine dans neuf cas sur 10, a de très nombreuses causes génétiques réparties sur tout le génome. C'est ce que montre une équipe internationale dirigée par Nabila Bouatia-Naji, généticienne et directrice de recherche Inserm au Paris Centre de recherche cardiovasculaire (Parcc).
D'après huit études d'association pangénomique (Gwas), la méta-analyse identifie 16 régions génomiques associées à un risque plus élevé de Scad. Si ce travail met bien en évidence un lien génétique entre l'infarctus dû à la Scad et l'infarctus dû à l'athérosclérose, les allèles plus fréquents pour le premier le sont systématiquement moins pour le second. Un premier pas pour mieux comprendre les mécanismes biologiques. La Scad représenterait jusqu'à un tiers des infarctus chez les femmes de moins de 60 ans.
D. Adlam et al, Nature Genetics, mai 2023. doi.org/10.1038/s41588-023-01410-1
Chikungunya : l’épidémie en baisse à La Réunion, nouvelle phase du plan Orsec à Mayotte
[VIDEO] Simulateur d’IRM, de la clinique à la recherche
Une santé mondiale sans la première puissance est-elle possible ?
Maladies infectieuses : les décisions mortifères des États-Unis