En attendant l’avis de la Haute autorité de santé (HAS) sur la question, attendu pour le printemps, la lutte pour le déremboursement des médicaments homéopathiques ne faiblit pas en ce début d’année, poussant le Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF) à réagir.
Le syndicat n'a pas apprécié la prise de position ces derniers jours du Collège national des généralistes enseignants (CNGE) et de son conseil scientifique. Après avoir réaffirmé que l’efficacité des granules n’était pas supérieure à celle d’un placebo, le collège a réclamé le déremboursement de l'homéopathie par l’Assurance maladie, ainsi que la suspension de son enseignement dans les facultés de médecine.
Pour un débat dépassionné
« Le SNMHF regrette que certaines instances mettent à profit cette période pour exercer des pressions sur la HAS, a déclaré ce vendredi le syndicat. Plutôt que de contribuer à un débat dépassionné qui tienne compte des pratiques médicales et de la liberté de choix des patients ».
« Pour les médecins homéopathes, l'efficacité reconnue par les utilisateurs (patients et médecins), l'existence d'études cliniques réalisées conformément aux règles de prescription des médicaments homéopathiques, montrent l'intérêt de cette thérapeutique dont le mécanisme d'action reste encore méconnu en raison des hautes dilutions inframoléculaires (et donc aussi infratoxiques) utilisées », rétorque le SNMHF.
L’organisation présidée par le Dr Charles Bentz rappelle également qu’elle a poursuivi plusieurs signataires d’une tribune hostile à l'homéopathie, publiée en mars 2018, non pas « en raison de leur opposition à celle-ci » mais pour le « caractère anti-déontologique » de leurs propos. Un argument d'ailleurs retenu par la chambre disciplinaire de première instance de l'Ordre de Champagne-Ardenne, qui a récemment adressé un avertissement à deux généralistes signataires de la tribune.
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