L'échec est patent et reconnu depuis plusieurs années. Si l'on se réfère à un seul chiffre, le taux de participation aux différents dépistages organisés est de 42,8 % selon le rapport de l'Igas qui vient d'être publié, très loin de l'objectif européen fixé à 70 %. Est-ce la faute des multiples acteurs qui interviennent dans le pilotage national depuis la DGS jusqu'à la Cnil sans oublier la HAS, l'Inca, l'Assurance Maladie, Santé Publique France et l'Ansm. Le budget consacré à cette mission est loin d'être mineur. Il s'élèverait à 600 millions d'euros. Enfin l'accent mis sur la régionalisation du dispositif n'a pas permis d'optimiser les résultats. Au regard de ce constat, l'Igas suggère de transférer à l'avenir les invitations adressées par les centres régionaux de coordination des dépistages des cancers (CRDC) à la Cnam. Sur le cancer du sein, de manière plus spécifique, le rapport propose de dématérialiser la seconde lecture des mammographies. Le maintien des clichés ne paraît pas soutenable à court terme. En effet les négatoscopes ne sont plus fabriqués. Enfin, le principe d'un système d'information national a été programmé. Il n'a toutefois pas été mis en œuvre.
Au-delà de ses aspects techniques, ces recos seront-elles suffisantes pour inciter les français à se faire dépister ?
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