Les personnes migrantes et en particulier les femmes et hommes originaires d'Afrique et des Caraïbes restent encore éloignées de l'utilisation de la PrEP en France, selon le BEH publié le 29 novembre dernier. Cette prescription reste rare et bénéficie surtout aux hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes (HSH) nés à l'étranger. Les médecins ont été interrogés lors de trois études réalisées en 2018, 2019 et 2021. Le nombre de prescripteurs déclarant avoir prescrit de la PrEP au moins une fois augmente au fur et à mesure des trois années (24 % en 2018, 30 % en 2019 et 70 % en 2021). Mais les files actives de petite taille (moins de 5 personnes) ont diminué au fur et à mesure de ces années (67 % à 43 %). Celles de 21 à 50 PrEPeurs ont augmenté dans le même temps (4 à 10 %). Au total, les migrants HSH représentent la majorité des personnes migrantes mises sous PrEP. Mais leur proportion a diminué, de 65 % des files actives en 2018 à 38 % en 2021. Les femmes migrantes travailleuses du sexe sont passées de 20 % des files actives en 2018 à 30 % en 2021... Les principales barrières rapportées étaient la difficulté à suivre les personnes ayant débuté une PrEP sur 30 et 28 % des répondants en 2018 et 2019 respectivement… Les raisons évoquées sont l'accès aux droits, la barrière de la langue. Pour les personnes migrantes, le fait que la prévention du VIH n'est pas une préoccupation est l'obstacle principal rapporté (53 %). Le manque de moyens et la longueur des consultations (au-dessous de 10 %) sont d'autres préoccupations des prescripteurs. Les solutions passeraient par des partenariats avec les associations communautaires ou les maisons de quartier, ou même les actions de médiation en santé. Seuls 15 % des répondants pensent que la PrEP est facile à mettre en œuvre chez les migrants.
Journée mondiale du Sida
La PrEP difficile à prescrire chez les migrants
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Publié le 01/12/2022
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Crédit photo : AP HP ST-LOUIS-BURGER/PHANIE
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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