Avec leur goût acidulé ou fruité, leur design coloré et leur coût accessible, les « puffs », des cigarettes électroniques jetables apparues en France en 2021, font de plus en d’adeptes parmi les adolescents, alerte l'ACT (Alliance contre le tabac), dans un communiqué. Le collectif -qui regroupe plusieurs associations de lutte contre le tabac- publie ce jour le premier sondage sur la perception et les usages de la Puff chez les 13-16 ans.
Effet d’entraînement
Réalisée avec l'institut de sondage BVA auprès d’adolescents âgés de 13 à 16 ans, cette enquête révèle que 13 % d’entre eux ont déjà testé la Puff tandis que plus d'un tiers affirme savoir précisément de quoi il s'agit.
Alors que la vente est interdite aux mineurs, 9 % indiquent en avoir déjà acheté.
Appréciée pour son aspect ludique (61 %) et ses goûts « originaux et fruités », la Puff serait utilisée avant tout dans l'enceinte scolaire ou à la sortie des cours, avec un effet d’entraînement, 50 % des adolescents ayant testé ce dispositif dans la lignée de leurs amis.
Des dangers relativisés
Selon l’ACT, la Puff, « composée de sels de nicotine, augmente les risques d'inflammation des voies respiratoires et impacte les acquisitions cognitives des plus jeunes ». Par ailleurs, le taux de nicotine (jusqu'à 20 mg/l) « est suffisamment élevé pour créer une forte dépendance et constituer une porte d'entrée vers le tabagisme ».
Des dangers perçus mais minimisés par les jeunes consommateurs : si 76 % qualifient la Puff de dangereuse pour la santé, la plupart relativisent les risques en l'évaluant comme seulement « plutôt dangereuse » (48 %).
Une grande majorité des adolescents interrogés (82 %) est toutefois consciente du risque de dépendance, mais sans que cela ne semble suffisamment dissuasif.
L’ACT pour une « interdiction immédiate »
Globalement, « cette enquête française confirme les inquiétudes de nos associations », conclut l'ACT qui réclame « l'interdiction immédiate de ce nouveau dispositif de délivrance de nicotine, aussi néfaste pour la santé de nos enfants que pour notre environnement ».
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