De nouvelles versions du SARS-CoV-2 issues de la rencontre entre divers variants ou sous-variants du virus sont-ils en train d’émerger ? C’est ce que suggère le ministère de la Santé israélien, qui a annoncé avoir détecté un variant du coronavirus encore jamais décrit et qui combine des caractéristiques des sous-lignages BA.1 et BA.2 d’Omicron.
Deux cas peu graves
En effet, comme l’indique l’instance dans un communiqué publié ce 16 mars, deux cas de contamination par ce variant « pas encore connu dans le monde » ont été découverts chez des voyageurs à leur entrée dans le pays, à l’aéroport Ben Gourion.
Alors qu’un rebond épidémique est enregistré à travers le monde, et que le sous-lignage BA.2 d’Omircon – plus transmissible et possiblement légèrement plus grave chez la personne âgée que BA.1 – continue de gagner du terrain, les autorités israéliennes rassurent. « À ce stade, nous ne sommes pas inquiets (par le fait que le nouveau variant puisse conduire à) des cas graves », a déclaré à la radio militaire israélienne le chef de la stratégie anticovid du gouvernement, Salman Zarka. De fait, selon le ministère de la Santé du pays, « les personnes contaminées ont présenté (seulement) de légers symptômes de fièvre, des céphalées et des douleurs musculaires, et n'ont pas nécessité de soins médicaux particuliers ».
La recombinaison entre variants : un phénomène bien connu
De plus, comme le rappelle Salman Zarka, « le phénomène des variants combinés est bien connu », faisant référence au phénomène de recombinaison entre mutants différents d’un même virus. « Dans une cellule infectée par deux souches virales, des échanges de matériel génétique entre les virus peuvent se produire ; le recombinant issu de cet évènement possède donc un génome « mosaïque », une partie de son génome correspondant au génome de la première souche et une autre partie correspondant au génome de la seconde souche », expliquait en effet Santé publique France il y a quelques semaines dans une nouvelle analyse de risque sur les variants émergents. Et pour l’agence, ces recombinaisons ne présenteraient la plupart du temps pas d’impact particulier en termes de santé publique. « Dans la majorité des cas, les deux souches d’origine sont proches et le recombinant présente un profil similaire aux souches parentales. »
Seul point de vigilance : l’apparition d’éventuels recombinants issus de la rencontre entre variants plus éloignés – à l’instar d’Omicron et Delta –, dont les conséquences sur l'épidémiologie du Covid-19 pourraient s’avérer plus difficiles à prédire « par rapport aux deux variants parentaux ».
(Avec AFP)
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation