Le dépistage du SARS-CoV2 pourrait évoluer dans les prochaines semaines. Les médecins de ville devraient bientôt pouvoir réaliser les tests antigéniques dans leur cabinet comme certaines organisations le réclamaient. La Cnam s'est rapprochée des syndicats de médecins libéraux pour étudier les conditions dans lesquelles les cabinets de ville seraient associés à ce déploiement.
La Cnam aurait proposé d'associer la cotation MCU (15 euros) à la consultation des généralistes (GS) ou des spécialistes (CS+MPC+MCS), voire la majoration MIS en cas de positivité du test.
Or, la Fédération des médecins de France (FMF) estime dans une communication publiée sur son site que cette cotation (qui existe déjà dans un autre usage) n'est pas appropriée. D'autant que la cotation MCU comprendrait pour le médecin « l'achat du test (estimé entre 7 et 9 euros), le prix des équipements de protection et la gestion logistique ».
Pour des tests fournis par la Cnam
« La Cnam veut donc nous faire travailler bénévolement, voire même à perte », déplore la FMF. Le syndicat affirme que cet acte pourrait être effectivement réalisé dans les cabinets de ville en contrepartie d'une majoration de 20 euros (afin de gérer le temps d'attente des résultats estimés à 20-30 minutes) qui serait prise en charge en tiers payant et si ces tests sont fournis par l'Assurance maladie.
Le syndicat estime qu'une participation plus active des médecins au dépistage serait un « progrès de santé publique », qui permettrait d'améliorer l'organisation actuelle du dépistage et à l'Assurance maladie de réaliser de substantielles économies (un test PCR revenant aujourd'hui à 75 euros).
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