Retards de livraisons, suspension temporaire, méfiance des patients vis-à-vis du vaccin AstraZeneca : depuis mi-mars, la campagne de vaccination patine dans l’hexagone. Pourtant la stratégie vaccinale du gouvernement repose en grande partie sur le vaccin suédo-britannique.
D’ailleurs la DGS a assuré lundi qu'« un million de doses » étaient à répartir entre les volontaires, à raison d’un flacon (de 10 doses) par médecin ou infirmier, et de deux par pharmacie.
45 000 généralistes ont passé commande cette semaine
Mercredi soir, à la clôture des inscriptions, la DGS dénombrait 51 000 médecins ayant passé commandes, dont 45 000 généralistes (soit plus de 80 % d’entre eux). Les flacons commandés entre le 29 et le 31 mars seront livrés en officine entre le 7 et le 8 avril.
Le DGS-Urgent précise toutefois : « Il est vivement recommandé aux différents effecteurs de la vaccination d’attendre le mail de confirmation de la commande (qui sera envoyé aux officines le vendredi 2 avril) avant de planifier les rendez-vous de vaccination. » En effet, avec les retards de livraisons à répétition des dernières semaines, les généralistes qui vaccinent en cabinet depuis le 25 février ont appris à rester prudents :
Pareil.
— Borée (@Dr_Boree) April 2, 2021
Depuis le début nous avons toujours passé commande du maximum de doses possible, en temps et en heure.
Notre dernière livraison était il y a 2 semaines et nous n’aurons rien avant le 07/04 au mieux. #AccélérationMolle
(Par contre on a compris : on ne programme plus que quand on a vraiment les flacons.)
— Borée (@Dr_Boree) April 2, 2021
Dans sa dernière allocution, Emmanuel Macron a dévoilé un calendrier vaccinal très ambitieux, faisant part de sa volonté de vacciner « matin, midi et soir ».
Mais sans vaccin difficile d’y parvenir pour les médecins généralistes qui restent suspendus aux livraisons insuffisantes du laboratoire depuis plusieurs semaines.
Dans un communiqué publié mercredi, le syndicat MG France a d’ailleurs réclamé la « mise à disposition de tous les vaccins », y compris ceux à ARNm, dont « les conditions de stockage ont évolué, les rendant beaucoup plus accessibles en ville ».
L’Agence européenne des médicaments (EMA) a en effet autorisé la semaine dernière le stockage du vaccin de Pfizer à des températures de congélateur standard (entre -15 °C et -25 °C, contre -60 °C à -90 °C précédemment), comme c’était déjà le cas pour celui de Moderna.
(Avec AFP)
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