Le 1er août, le déremboursement des médicaments anti-Alzheimer entrait en vigueur. Sept mois plus tard, France Alzheimer publie un sondage qui montre que cela n’a pas été sans conséquences pour les malades et atteste « du désarroi des familles ». Conduit entre le 9 octobre et le 16 novembre 2018, ce travail a sondé 2 547 personnes, parmi lesquelles 2 463 proches aidants et 84 malades.
Premier constat : au moment de l’annonce du déremboursement, 2 répondants sur 3 prenaient au moins l’un des médicaments concernés. Convaincus d’une certaine efficacité, la plupart (70 %) ont choisi de le poursuivre malgré tout, d’où un « reste à charge qui a considérablement augmenté pour les familles déjà acculées » analyse France Alzheimer.
Parmi les personnes ayant interrompu leur traitement, plus de la moitié disent (52 %) avoir constaté une aggravation précipitée des troubles suite à l’arrêt brutal des traitements.
« Sans solution alternative »
L’enquête met aussi en évidence un impact sur le lien thérapeutique médecin/patient puisque seules 55 % des personnes ayant décidé de ne plus prendre de traitements continueront à consulter un médecin spécialiste, quand 38 % ont d’ores et déjà arrêté de lui rendre visite et que 7 % l’envisagent.
« Laissées sans solution alternative, les personnes malades et leur famille subissent donc de plein fouet les conséquences du déremboursement total des médicaments dits anti-Alzheimer », résume France Alzheimer, qui dénonce un abandon de la part des autorités.
Alors que la HAS avait préconisé ce déremboursement dès 2016, le ministère de la Santé avait pourtant pris soin de ne pas donner suite sans avoir proposé au préalable un parcours de soins dédié aux maladies d’Alzheimer et apparentées. Il semble que cela n’ait pas suffit …
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