Fin de vie

Les généralistes impliqués

Publié le 02/05/2014
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Crédit photo : Phanie

Une enquête effectuée par notre confrère « Le Généraliste » démontre que la fin de vie n’est pas si taboue que cela : sur 387 répondants, 90 % des généralistes en parlent avec leurs patients. 73 % seraient prêts à s’impliquer davantage, si l’organisation des soins palliatifs à domicile était différente. Parmi les freins à leur investissement, on relève le manque de temps, le peu de disponibilité de l’entourage et l’insuffisance de structures relais. Concernant, une réforme de la législation actuelle (loi Léonetti), un médecin sur deux est favorable à ce que les directives anticipées du patient aient un caractère impératif. Cependant, le médecin généraliste ne tient pas forcément à être en première ligne : seuls 3 % le souhaitent, alors que 72 % sont d’accord pour l’assumer avec la famille. 20 % des médecins sont favorables au suicide assisté et 50 % à une légalisation de l’euthanasie.

En Belgique, depuis plus de 10 ans maintenant, les médecins peuvent pratiquer l’euthanasie sous certaines conditions (nature de la pathologie, avis d’un deuxième médecin…). « Toute la procédure peut être assurée à domicile par le généraliste, en totale autonomie vis-à-vis des hôpitaux et des spécialistes. Aucune demande officielle n’est à faire avant le geste, mais une déclaration a posteriori », a déclaré le Dr Didier Giet (Liège). La moitié des médecins qui déclarent des euthanasies sont des généralistes. 45 % ont lieu à domicile. En moyenne, 1 000 euthanasies sont pratiquées chaque année et il n’y a eu jusqu’à présent aucune poursuite.

Une priorité en France, les soins à domicile

« Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), la commission Sicard et la conférence des citoyens, demandent que le droit à un accès aux soins palliatifs en fin de vie, prévu par la loi depuis 15 ans, devienne enfin une réalité et se développent à domicile », a rappelé Jean-Claude Ameisen (président du CCNE). L’une des conditions est que l’accompagnement soit pensé en amont de la fin de vie. « Les soins palliatifs ne devraient pas être synonymes de fin de vie mais de soulagement de la douleur à chaque fois que nécessaire, durant la vie ».

D’après la Table ronde européenne animée par le Généraliste

C. F.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9323