IL AURA fallu une semaine à l’Ordre des médecins et à son président, le Dr Michel Legmann, pour « condamner fermement » les propos tenus sur France Info par le président du CISS, Christian Saout, quant à l’usage fait par médecins libéraux de l’argent versé par les caisses pour la télétransmission.
En tant que pilote de la mission chargée par le président de la République de refonder la médecine libérale, mission dont Christian Saout est membre, le Dr Legmann est évidemment dans une position inconfortable dans cette polémique. D’autant qu’en dépit du tollé provoqué par les paroles du président du CISS au sein de la profession, il s’est refusé à plier face à la demande quasi unanime des syndicats de voir Christian Saout quitter son siège. Même quand les pressions sont montées d’un cran avec le refus de la CSMF, puis du SML d’être auditionnés par les membres de la commission Legmann. Finalement, le président de l’Ordre s’en tire par une formule, estimant que les propos de Christian Saout « dont il a d’ailleurs reconnu après coup le caractère erroné [voir « le Quotidien » du 15 février] sont en totale contradiction avec l’esprit d’ouverture, de tolérance et de respect qui doit animer les travaux de la commission ».
C’est sans doute sous l’amicale poussée de ses pairs que Michel Legmann est finalement sorti de sa réserve. Quelques minutes avant qu’il publie son communiqué, le conseil régional de l’Ordre des médecins d’Ile-de-France a brandi le sien, au ton nettement plus offensif. L’Ordre francilien s’y « insurge » en effet contre les paroles du président du CISS, dont il dénonce le « caractère diffamatoire, voire injurieux », ajoutant que ces mots « ne sauraient être acceptés, venant d’un homme appelé à siéger au sein de la commission chargée de présenter au président de la République les bases d’une refondation de la médecine libérale en crise majeure actuelle ». Le conseil régional conclut : la « méconnaissance profonde des dossiers » de Christian Saout, « telle qu’il la prouve à travers ses diverses déclarations à la presse, fait naître auprès de la profession les craintes les plus vives sur ses capacités à participer aux travaux de cette commission ».
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