« La consommation de médicaments demeure toujours élevée mais elle s’est très légèrement infléchie », observe l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), dans un rapport analysant les ventes exhaustives auprès des laboratoires pharmaceutiques. En 2013, 3,1 milliards de boîtes ont été vendues en France, soit 48 boîtes par Français. En valeur, compte tenu de la générication d’un certain nombre de molécules et des baisses de prix opérées, cette stagnation des ventes se traduit par un recul en un an de 1,4 % des montants, à 26,8 milliards d’euros (prix fabricant).
En 2012, le marché français avait déjà reculé de 1,5 % à 27,2 milliards d’euros. 11 200 spécialités sont commercialisées en France, pour 2 800 substances actives disponibles. Cette stagnation des ventes cache des situations contrastées.
Le Paracétamol en tête à l’officine
Le marché officinal représente 20,6 milliards d’euros en 2013, en recul de 2,4 %. Les 30 produits les plus vendus dans les officines de ville en volumes (en tête desquels le Paracétamol, l’Ibuprofène et la codéine en association) ont représenté à eux seuls 1,15 milliard de boîtes. Mais le Paracétamol caracole largement en tête avec 500 millions de boîtes vendues à lui seul. En valeur, les 30 produits les plus vendus (en tête desquels toujours le Paracétamol, mais suivi cette fois du Ranibizumab et de l’Adalimumab) totalisent un chiffre d’affaires de 5,6 milliards d’euros.
Croissance du chiffre d’affaires hospitalier
Le marché hospitalier, où se concentrent les médicaments les plus innovants et donc les plus chers, a augmenté pour sa part de 1,8 % à 6,2 milliards d’euros. 30 substances actives ont représenté en 2013 un chiffre d’affaires de 3,5 milliards d’euros, soit 56 % du chiffre d’affaires total des médicaments délivrés à l’hôpital. En tête de ce palmarès, le Bévacizumab, le Facteur VIII de coagulation et l’Infliximab ont totalisé à eux trois un chiffre d’affaires de 1 milliard d’euros. « La dynamique du marché hospitalier se caractérise, le plus souvent, par des taux de croissance annuels plus élevés », note l’ANSM.
Les génériques en progression
En 2013, les génériques ont représenté 30,2 % du marché remboursable en volumes, et 15,5 % en valeur. En 2012, ils ne représentaient que 26,4 % en volumes et 13,9 % en valeur. « Cette croissance s’explique par l’impact durable de la mesure tiers payant contre générique qui représente, pour les patients, une forte incitation financière à accepter la substitution », indique l’ANSM.
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