75 % des Français font confiance aux médicaments, c’est beaucoup. 25 % s’en méfient et… c’est beaucoup aussi.
Ces chiffres, issus de l’enquête annuelle réalisée par Ipsos pour le LEEM, illustrent la récente et indéniable montée d’un doute à l’égard de produits jusqu’ici très largement – et chaque année un peu plus – plébiscités. La rupture est nette, puisque le taux de défiance mesuré en 2014 a presque doublé par rapport à 2013. « C’est une alerte importante », souligne-t-on chez Ipsos, ajoutant que les controverses et polémiques alimentent « une petite musique régulière » qui met l’accent sur des éléments négatifs pour l’image du médicament.
De fait la population a bien entendu ces notes, qui juge à 23 % que la sécurité du médicament s’est plutôt dégradée au cours des cinq dernières années.
Les industriels du médicament prenndent acte. Et comptent bien renverser la vapeur. Comment ? En activant trois leviers, explique le LEEM : la transparence, les comportements responsables, la remise en avant de la notion de bénéfice pour le patient.
Vous avez dit « bénéfice » ? Il faudra, semble-t-il, que ce soit « bénéfice/risque zéro », car acquis au principe de précaution, les Français sont aujourd’hui 67 % à considérer qu’il ne faut prendre « aucun risque » quand on met un médicament sur le marché.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation