Industrie pharmaceutique

Lundbeck, le choix de grandir en France

Publié le 09/11/2009
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EN PRÉSENCE de Patrick Devedjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine, et d’André Santini, maire d’Issy-les-Moulineaux, Lundbeck a inauguré son nouveau siège social. À cette occasion, Ulf Wiinberg, PDG de Lundbeck, a annoncé l’accélération du développement du laboratoire danois en France, avec notamment l’acquisition d’un site de production à Sophia Antipolis. Né en 1984 avec trois employés, Lundbeck France est ainsi aujourd’hui la première filiale du groupe, forte de 450 salariés.

Le dynamisme de la filiale française explique en grande partie le choix de développement de Lundbeck dans notre pays. Les médicaments de Lundbeck sont les premiers dans leur classe thérapeutique, que ce soit Ebixa dans la maladie d’Alzheimer (30 %) ou Seroplex dans la dépression (21 %). Ulf Wiinberg a salué le dynamisme de son équipe française à commencer par la présidente, Marie-Laure Pochon.

Ulf Wiinberg a aussi souligné la qualité et la capacité du plateau scientifique et technique qu’offre la France, et la richesse du potentiel humain. La volonté des autorités françaises d’accroître l’attractivité de notre pays à travers, notamment, le crédit impôt-recherche et le soutien à la lutte contre la maladie d’Alzheimer, a été déterminante dans le choix de Lundbeck. Le laboratoire danois emploie 5 500 personnes dans 55 pays. Sa force repose sur un business model unique, une spécialisation unique : le système nerveux central. Les actions sont détenues majoritairement (70 %) par une fondation qui privilégie la recherche (44 millions d’euros en 2008, 23 % du chiffre d’affaires). Les résultats de cette stratégie sont déjà patents avec les succès de Seroplex et d’Ebixa et les lancements de Serdolect dans la schizophrénie, et de Circadin dans l’insomnie.

Le portefeuille de R&D est également démonstratif avec une dizaine de molécules en phase II ou III (15 études en cours en France), avec toujours une grande place accordée à la dépression et aux psychoses.

Ulf Wiinberg a cependant tenu à souligner les promesses de deux molécules originales : la desmoteplase, thrombolytique actif dans les AVC dont l’originalité est de conserver une efficacité jusqu’à 9 heures après l’accident vasculaire (contre 3 heures pour les traitements actuels) ; et le nalméfène qui s’adresse au traitement ou plus exactement à la prévention de l’alcoolisme car la molécule est destinée à tous les individus qui, sans être alcoolo-dépendants sévères, consomment trop d’alcool (notamment les étudiants et les jeunes). L’objectif n’étant pas de supprimer cette consommation mais de la réduire fortement (environ 80 %).

 Dr ALAIN MARIÉ

Source : lequotidiendumedecin.fr