Exercice en équipe de soins coordonnée, pluriprofessionnalité, prise en charge des soins non programmés, infirmier en pratique avancée, formation des professionnels… Dans son discours de clôture du 12e Congrès de médecine générale, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s’est livrée ce samedi à un exercice de pédagogie, après avoir visité les stands lors du dernier jour de cet événement.
Chaleureusement accueillie par le Pr Pierre-Louis Druais, président du Collège de la médecine générale et par près d'un millier de généralistes massés dans l'Amphi Bleu du Palais des Congrès de Paris, elle a rappelé les grands « chantiers » de sa stratégie de transformation du système de santé (STSS), annoncée par le Premier ministre le 13 février dernier.
L’exercice en équipe de soins coordonnée comme mode dominant en 2022
La ministre a inscrit son action dans la concertation avec les professionnels de santé, et notamment avec les médecins généralistes, « acteurs incontournables » de « cette mutation que nous savons devoir faire ensemble ».
Agnès Buzyn a insisté sur l’objectif de décloisonnement et de pluriprofessionnalité, dans le cadre du Plan d’accès aux soins : « d’ici 2022, l’exercice en équipe de soins coordonnée doit devenir le mode d’exercice dominant ». Elle prône ainsi une « meilleure articulation entre spécialistes de médecine générale et spécialistes de second recours », entre « soins primaires et établissements de santé. »
Les infirmiers en pratique avancée formés dès septembre
Devant les médecins généralistes, la ministre a aussi abordé certains dossiers qui fâchent. Si elle n'a rien dit de la relance du chantier du tiers payant, elle a réaffirmé sa volonté de faire bouger les choses sur les infirmiers en pratique avancée. Rappelant son ambition d’ouvrir dès septembre prochain la première formation de master pour ces nouveaux professionnels, qui auront un « rôle majeur à jouer auprès du médecin traitant. » « Il est temps de faire aboutir ce dossier » a-t-elle estimé, rappelant que « la concertation est en cours sur les textes réglementaires et les référentiels de formation ».
Autre point abordé, la pertinence des soins, qualifiée par le Pr Buzyn de « chantier transversal », nécessaire pour assurer la « qualité » et la « soutenabilité » du système de santé. La mission sur ce thème, confiée à Dominique Le Guludec, présidente de la Haute autorité de santé (HAS), à Olivier Lyon-Caen, médecin-conseil national de la CNAM, et à Alain-Michel Ceretti, président de France Assos Santé, doit rendre sa feuille de route d’ici la fin du mois de mai.
Enfin, sur le volet formation, la ministre a jugé « indispensable » l'augmentation du nombre de médecins généralistes maître de stage. Elle a salué l'action du CNGE sur ce point, une mobilisation qu'elle juge cruciale pour répondre à la réforme du 3e cycle et notamment pour développer les stages extrahospitaliers en sous denses.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes