Enfin des bonnes nouvelles sur le front du Covid-19 ? À la faveur du confinement adapté et des différents couvre-feux appliqués depuis plus d'un mois, l'épidémie connaîtrait un début de ralentissement en France. « Depuis dix jours consécutifs, le nombre de nouveaux diagnostics de Covid-19 diminue, le taux de positivité des tests et le taux d'incidence baissent. Tout porte donc à croire que nous avons passé un pic épidémique », avait déjà jugé Olivier Véran dimanche dernier dans une interview aux journaux régionaux du groupe EBRA. Si le ministre de la Santé se félicite de reprendre « le contrôle sur l'épidémie », il appelle les Français à la plus grande prudence. « Clairement, il est trop tôt pour crier victoire et relâcher nos efforts. »
Invité de la matinale de RMC et BFM-TV ce mardi, le locataire de Ségur a fait preuve de la même prudence. Il a précisé les chiffres de la prise en charge hospitalière toujours très élevée des patients atteints du Covid-19. Son décompte fait état de 3 500 malades en réanimation et près de 2 000 dans les services de soins intensifs transformés en réanimation. Ce à quoi s'ajoutent les 3 300 patients soignés en réa pour des pathologies autres que le Covid-19. Au total, cela représente « plus de 140 % de nos capacités initiales de réanimation », insiste Olivier Véran. « La charge sanitaire dans notre pays est extrêmement élevée, il y a plus de malades à l'hôpital pour Covid que lors de la première vague », signale le ministre.
Le virus fait encore pression sur notre système de santé : nos services de réanimations fonctionnent à 140% de leur capacité initiale et des soins sont tous les jours reportés pour prendre en charge les patients Covid.
— Olivier Véran (@olivierveran) November 17, 2020
Ce n'est pas le moment de baisser la garde. #BourdinDirect pic.twitter.com/D8fZ1OXCJD
Effet plateau
Le même jour, la Fédération hospitalière de France (FHF) a confirmé ce diagnostic de vigilance mais aussi d'espoir. « Nous notons un effet plateau national qui se confirme dans toutes les régions », a jugé son président Frédéric Valletoux lors d'un point de situation hebdomadaire.
Mais le responsable pense déjà à l'après deuxième vague. Et malgré les annonces encourageantes de différents laboratoires sur les promesses de vaccins, l'élu insiste sur la nécessité de réussir la gestion du prochain déconfinement. « Le vaccin ce n'est pas pour demain », cadre Frédéric Valletoux qui appelle les pouvoirs à faire preuve d'anticipation maximum.
Car selon lui, « un déconfinement mal préparé est synonyme de troisième vague assurée ». Le maire de Fontainebleau veut donc « tirer les leçons politiques de la stratégie de tests et de traçage ». Il incite à une meilleure organisation avec la médecine de ville pour « mettre le médecin généraliste au cœur du dispositif ». Avec ce nouveau déconfinement, « il faut être progressif, prudent et patient », prévient Frédéric Valletoux.
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