La candidate LREM à la mairie de Paris, Agnès Buzyn, estimant que les élections municipales étaient « une mascarade » au regard de l'épidémie de coronavirus, avait plaidé auprès du président de la République pour un report du premier tour, a appris l'AFP de sources concordantes.
« Je veux mettre fin à cette mascarade des élections, ça suffit », s'était emportée la candidate à l'issue du premier tour dimanche des municipales. Plus tôt, dans la semaine, l'ex-ministre de la Santé avait plaidé en vain pour un report du scrutin auprès d'Emmanuel Macron.
Interrogée mardi à l'issue du conseil des ministres sur le qualificatif utilisé par Agnès Buzyn, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndaye a « salué l'engagement que (Agnès Buzyn) a eu en tant que ministre du gouvernement puisqu'elle a eu l'occasion elle-même, aux responsabilités, de mettre en place les premiers éléments d'organisation autour de la gestion de cette crise, avant de renoncer à ses fonctions ministérielles pour se présenter à la mairie de Paris ».
La candidate LREM avait aussi déclaré dimanche, devant son entourage, que le gouvernement devait « dans les 24 heures, prendre des décisions fermes » pour lutter contre l'épidémie.
Priorité à la lutte contre covid-19
Interrogée par l'AFP, l'hématologue avait affirmé : « Je verrai ce que je fais (mais) je ne souhaite pas continuer à faire campagne dans de telles conditions ». « Dans les semaines qui viennent, je ne peux être que médecin » et non candidate, avait-elle précisé, laissant entendre qu'elle pourrait reprendre cette activité très prochainement.
La candidate était en disponibilité et doit, comme tout personnel, contacter son hôpital de rattachement si elle souhaite reprendre du service. Lundi, elle a écrit à ses militants qu'elle « arrêtait » sa campagne. « Les conditions ne sont plus réunies pour continuer une campagne électorale » et « la priorité est à la lutte contre le coronavirus ».
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