Plusieurs centaines de personnels hospitaliers se sont rassemblés jeudi dans toute la France pour protester contre le projet de loi santé de Marisol Touraine et la « casse de l’hôpital public », les infirmiers-anesthésistes réclamant en outre des revalorisations salariales.
A Paris, une centaine d’agents de l’Assistance-Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP) se sont retrouvés en début d’après-midi devant le Sénat, qui examine actuellement le projet de loi, répondant à l’appel national à la grève lancé par les syndicats CGT, FO et SUD. Les quelques manifestants présents en ont profité pour rappeler leur opposition au projet de réorganisation du temps de travail du directeur général de l’AP-HP Martin Hirsch, conséquence, selon eux, des « politiques d’austérité » imposées à l’hôpital en général.
« On nous entube »
Quelque 300 personnes ont également manifesté à Caen, devant l’Agence régionale de santé (ARS), dans une région où plusieurs services hospitaliers sont ou se disent menacés de fermeture.
Les hôpitaux de L’Aigle (Orne), Aunay-sur-Odon, Lisieux, Vire (Calvados), Valognes, Pontorson (Manche), étaient représentés. A Marseille, entre 100 et 200 personnes se sont également rassemblées devant la préfecture, contre une centaine d’autres à Nice.
De leur côté, environ 1 000 infirmiers-anesthésistes, selon la police, ont revêtu leur blouse bleue pour défiler dans la matinée à Paris pour une reconnaissance de leur profession (y compris salariale) et de leur niveau d’études. « Marisol nous ne sommes pas sous propofol », « On vous intube et on nous entube », pouvait-on lire sur les pancartes brandies dans le cortège. Les infirmiers anesthésistes redoutent en outre de ne pas pouvoir accéder avec leur diplôme à l’exercice en pratique avancée inscrit dans le projet de loi santé.
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