La colère dure depuis bientôt un mois à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine). Ce mardi 27 novembre, les soignants en grève depuis 21 jours contre le manque d'effectif ont reçu, à la faveur d'une assemblée générale, le soutien de plusieurs médecins de l'établissement. « Nous aussi nous allons mettre nos gilets blancs pour exprimer notre colère », clament les grévistes.
Dans l'unité de pédiatrie d'abord, puis dans les services de chirurgie orthopédique et de neurologie, des agents se sont progressivement mobilisés pour demander le recrutement de personnel. « Sans quoi ils ne pourront pas prendre de congés pour les fêtes de fin d'année », s'insurge Valérie Froberger, secrétaire adjointe de la CGT.
Pour assurer la continuité des soins en pédiatrie, qui comprend notamment le seul service de soins de réadaptation post-réanimation pédiatrique (SRPR) d’Île-de-France, la direction a décidé de fermer des lits pendant la période des fêtes. Une décision soutenue par le directeur général de l'Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) Martin Hirsch, venu visiter les équipes ce vendredi 23 novembre.
« Crise de l'emploi » à l'AP-HP
Une décision inadmissible pour la syndicaliste, qui dénonce « une crise de l'emploi sur l'AP-HP » et revendique un recrutement pérenne. « On n'en peut plus, 90 % du personnel soignant s'est déclaré gréviste. » En outre, la fermeture de lits proposée risque de mettre en danger des enfants parfois très lourdement handicapés, alerte l'aide-soignante.
Bonne nouvelle toutefois, l'assemblée générale qui s'est tenue ce mardi a signé le ralliement de six médecins du service de chirurgie orthopédique pour soutenir le mouvement– sans pour autant se mettre en grève.
Une réunion de négociation aura lieu ce jeudi entre la direction de l'établissement, celle du groupement Hôpitaux universitaires Paris Île-de-France ouest et la CGT. Si elle ne s'avère pas concluante, Valérie Froberger indique réfléchir à « d'autres actions plus revendicatives ».
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