La création du futur conseil supérieur des personnels médicaux, odontologiques et pharmaceutiques, instance prévue dans la loi de santé, sème la zizanie parmi les syndicats de praticiens hospitaliers. Reçus au ministère de la Santé, ils ont découvert le projet de décret visant à renforcer « le dialogue social avec les personnels médicaux, odontologistes et pharmaceutiques des établissements publics de santé ».
La création de cette instance n'enchante pas la CMH, l'INPH et le SNAM-HP. Il s'agirait, à leurs yeux, sous couvert de démocratisation, « de mettre à bas les institutions médicales hospitalières qui ont fait leurs preuves pour calquer de facto la représentation médicale sur celle des personnels non médicaux des hôpitaux ».
Boycott des négociations
Pire, soulignent ces mêmes syndicats de PH, des élections pourraient être organisées pour permettre à ce nouveau conseil de voir le jour. « Il serait aisé de se servir des résultats des élections professionnelles actuelles (statutaires et discipline) », affirment les trois organisations. Elles jugent que les propositions du ministère sont « créatrices de divisions superflues et mettent en danger l'indépendance de la profession médicale hospitalière ».
L'INPH, la CMH et le SNAM-HP redoutent aussi que les moyens attribués aux syndicats médicaux soient « calqués » sur ceux des syndicats de personnels non médicaux. En guise de réprésailles, ils ont décidé de ne plus participer aux négociations actuelles.
A contrario, la révision de la gouvernance et la création d'un conseil supérieur des personnels sont bien accueillies par Avenir hospitalier et la CPH, réunis au sein d'Action praticiens hôpital (APH), qui saluent une « avancée majeure ». « Cette représentation sera issue de règles démocratiques et transparentes qui permettront de mieux défendre les intérêts matériels et moraux de tous les praticiens », croit savoir l'APH.
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