La Fédération nationale des établissements d'hospitalisation à domicile (FNEHAD) a tiré un bilan mitigé de son activité 2016, à l'occasion du salon Paris Healthcare Week. « La dynamique sur l'hospitalisation à domicile reprend un peu », a relevé le Dr Élisabeth Hubert, présidente de la fédération, un peu plus enthousiaste qu'en décembre 2016.
Les établissements concernés affichent une progression annuelle de 5 % en nombre de journées (soit 4,8 millions journées) et une progression de 10 % sur l'activité de chimiothérapie active (qui partait quasiment de zéro). La moyenne nationale est aujourd'hui de 20 patients en HAD pour 100 000 habitants, encore très loin de l'objectif de 35 patients (cap atteint dans quelques secteurs).
Le travail de Touraine salué
Le Dr Hubert a néanmoins salué le quinquennat de Marisol Touraine, au cours duquel « des éléments ont permis de réduire la fragilité de l'HAD », dans le cadre de la loi de santé ou des lois de financement de la Sécurité sociale. « Il y a un changement de paradigme et cela traduit une volonté d'accompagner notre activité et le virage ambulatoire », a admis l'ancienne ministre de la Santé.
Elle a salué aussi le récent décret qui renforce le rôle du médecin coordonnateur et la levée des restrictions de l'HAD en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). « Là encore, il y a une valeur symbolique, même si je ne vois pour l'instant pas d'impact sur 2017, il y aura un effet diesel », a commenté Élisabeth Hubert.
Les urgences à venir
La présidente de la FNEHAD a dévoilé ses « urgences » pour le quinquennat à venir, avec un optimisme relatif. « Nous avions envoyé une liste de questions aux candidats, par chance, c'est celui qui est devenu président qui avait rédigé la réponse la plus complète ! », s'est-elle amusée. Le chantier prioritaire est la réforme de la tarification à l'activité. « Je suis plutôt en faveur de la T2A en général, mais le modèle qui est appliqué à l'HAD ne rentre plus dans les tiroirs », a précisé à nouveau Élisabeth Hubert, ajoutant que cela sera « une décision politique ».
La Fédération réclame une politique d’incitation des médecins libéraux afin qu'ils prescrivent davantage d'hospitalisations à domicile. Elle appelle à former davantage de jeunes médecins à cette pratique « d'hospitalisation de demain » et à investir fortement dans le numérique.
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