Après avoir lancé le 1er juillet en Allemagne une complémentaire santé baptisée Vitalité dont le prix varie en fonction du mode de vie du client, Generali va adapter ce dispositif à la France. L'assureur italien y proposera dès le 1er janvier des remises et des bons d'achat aux bénéficiaires de ses contrats collectifs de complémentaires santé acceptant de jouer le jeu de la communication de certaines données personnelles.
Dans l'Hexagone, l'offre, qui constitue une première, n'intégrera pas de baisses de prix de leur contrat dans la mesure où elle s'adressera aux seuls contrats collectifs. Generali proposera à la place des bons d'achat et des remises chez des entreprises partenaires, dans les domaines du voyage, du sport ou de la culture.
Contrairement à l'offre allemande, aucun bilan de santé préalable effectué par un pharmacien agréé n'est nécessaire pour adhérer au dispositif en France. Le salarié adhérant (sur la base du volontariat) à l'option « Vitality » ira sur un portail dédié pour répondre à quelques questions relatives à son mode de vie. « Il pourra tout à fait répondre à certaines et en délaisser d'autres », précise l'assureur au « Quotidien ». Par la suite, l'adhérent rentrera au fil de l'eau toutes les preuves de son mode de vie qu'il acceptera de communiquer. Factures d'achat dans les magasins bios, abonnement à une salle de sport, attestations d'inscription à des cours collectifs, nombre de pas effectués quotidiennement, visites chez le médecin, tous ces éléments ouvriront droit à des cadeaux.
Un tiers pour donner une note aux patients
La ministre de la Santé a vivement condamné cette initiative. Marisol Touraine a rappelé que la loi ne permet pas aux assureurs d'accéder aux données de santé de ses patients, et s'est dite « défavorable à des prises en charge conditionnées par le comportement des assurés ».
Mais Generali assure que, tout comme l'employeur de l'assuré, il n'aura accès à aucune des données collectées, celles-ci étant gérées par une entreprise tierce qui attribuera une note à l'assuré (bronze, argent, or ou platine). C'est seulement en fonction de cette note (non communiquée à l'employeur) que Generali distribuera des remises ou des bons d'achat. L'assureur a déposé une déclaration préalable auprès de la CNIL et assure être parfaitement dans les clous en matière de protection des données.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes