La rubéole rejoint la liste des maladies que les médecins doivent notifier aux autorités de santé, ce 11 mai, en vertu d'un décret paru dans le « Journal Officiel » du 10 mai. Un arrêté publié conjointement présente une fiche modèle pour la déclaration.
Le dispositif des maladies à déclaration obligatoire (MDO), une trentaine de pathologies que les médecins et biologistes doivent signaler aux agences régionales de santé et à Santé publique France, en préservant l'anonymat des patients, vise à prévenir les risques d'épidémie, et à analyser l'évolution dans le temps de ces maladies, pour adapter les politiques de santé.
Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) avait recommandé en janvier 2017 « la mise en place d'une déclaration obligatoire (DO) de la rubéole » en population générale, les cas chez les femmes enceintes et les nouveau-nés faisant déjà l'objet d'une surveillance spécifique, via le Réseau national rubéole (Renarub), créé en 1976. Le HCSP justifiait cette mesure par l'hétérogénéité de la couverture vaccinale, selon les territoires et les populations, avec le risque d'entraîner des bouffées épidémiques localisées. Encore une dizaine de cas de rubéole pendant la grossesse sont repérés chaque année par Renarub ; preuve, selon les autorités sanitaires, de la persistance de la circulation du virus dans le pays, à un niveau faible et résiduel.
La vaccination contre la rubéole fait partie des 11 vaccinations pédiatriques obligatoires depuis janvier 2018, avec une dose à 12 mois et une seconde entre 16 et 18 mois. La France s'est engagée en 2010, dans le cadre d'un plan de l'OMS, à éliminer la rubéole et la rougeole, redevenue, elle, une maladie à déclaration obligatoire en 2005.
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