L'expérimenté Dr Bernard Ortolan saura-t-il relever le défi du développement professionnel continu (DPC) ? À la faveur d'un arrêté publié au « Journal officiel » le 19 janvier, il a été nommé président du Haut Conseil du DPC des professions de santé, en remplacement du Dr Jean-François Thébaut, qui a donné sa démission avec fracas en décembre.
La nomination de ce généraliste retraité, ancien cadre de la CSMF, n'est pas une surprise. Le Dr Ortolan a une parfaite connaissance des rouages et des arcanes de la formation médicale continue, notamment avec son expérience (terminée) à la direction de la société Evolutis DPC (regroupant quatre organismes de formation – pôle adossé à la CSMF). Le Haut conseil du DPC a un rôle de conseil d’orientation scientifique et pédagogique au sein de l’agence nationale du DPC (ANDPC).
Rôle scientifique
Joint par « Le Quotidien », le Dr Ortolan explique que sa mission est de préparer une évolution de l’ANDPC, dont le fonctionnement a été très critiqué dans un rapport de la Cour des comptes. « Je suis là pour faire un travail de préfiguration du nouveau dispositif comme je l’avais fait pour le passage entre l’OGDPC et l’ANDPC en 2014-2015. Il s’agit aussi de donner au Haut conseil du DPC davantage un rôle de conseil scientifique que politique », déclare-t-il.
Pour le Dr Ortolan, les sévères critiques de son prédécesseur, le Dr Jean-François Thébaut, à l’encontre de la gestion de l’agence « trop administrative, ne prenant pas assez compte des avis du Haut conseil » permettent du moins de faire bouger les lignes. Un décret devrait être publié prochainement au sujet des nouvelles missions et de la composition du Haut conseil du DPC.
À l’étranger, des médecins plutôt favorables à l’aide à mourir pour eux-mêmes
749 incidents de cybersécurité déclarés dans les établissements de santé en 2024, en hausse de 29 %
L’affaire Le Scouarnec, miroir des défaillances des instances médicales
Pr Régis Aubry, spécialiste des soins palliatifs : « Analyser collégialement une demande d’aide à mourir évite l’arbitraire et le subjectif »