Le Maroc a décidé de légaliser l’avortement sous certaines conditions supplémentaires. Jusqu’à présent, l’interruption volontaire de grossesse n’était autorisée qu’à condition que la santé de la mère soit en danger. D’après un communiqué du Palais royal marocain, publié en fin de semaine dernière, l’avortement sera désormais également autorisé dans « quelques cas de force majeure » : lors de « grossesses (qui) résultent d’un viol ou de l’inceste » ou de « graves malformations et maladies incurables que le fœtus pourrait contracter ». Cette annonce fait suite à une consultation mise en place par le roi du Maroc, avec les ministres de la Justice et des Affaires islamiques et le président du Conseil national des droits de l’homme (CNDH). Selon le communiqué, Mohammed VI aurait donné ses instructions pour « traduire les conclusions de ces consultations en un projet de dispositions juridiques, dans le but de les inclure dans le code pénal ».
600-800 avortements clandestins par jour
Depuis plusieurs mois, un vif débat a été relancé dans le pays autour du fléau des avortements clandestins ; bien qu’aucun chiffre officiel n’existe, des associations estiment qu’entre 600 et 800 avortements clandestins sont pratiqués chaque jour dans le royaume, dans des conditions sanitaires parfois désastreuses. Dans le même temps, les grossesses non désirées renforcent le phénomène des « mères célibataires » et l’abandon d’enfants – jusqu’à 150 par jour, affirment des ONG.
La semaine dernière, le ministre de la Santé Hussein El Ouardi s’était prononcé en faveur de la libéralisation totale de l’avortement, invoquant le droit de la femme à disposer de son corps. Mais le relevé de presse du Palais Royal rappelle que « l’écrasante majorité penche pour la criminalisation de l’avortement illégal ».
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